Centre de création, formation et développement pour les arts de la marionnette
Renaître animal est une création qui conjugue en harmonie trois formes brèves et un spectacle long. Les trois pièces courtes peuvent s’agréger les unes aux autres ou s’intégrer en une oeuvre synthèse destinée à la scène. Deux d’entres-elles peuvent être jouées de manière autonome dans des lieux non conventionnels
(musées, galeries d’art ou espaces urbains…).
Direction artistique : Coralie Lèguevaque
Dramaturgie, écriture sonore, mise en scène : Philippe Fauré
Scénographie, masques - marionnettes et costumes : Coralie Lèguevaque
Lumière : Philippe Fauré, Amanda Carriat
Danse, jeu avec masques-marionnettes, musique de scène : Salomé Fauré, Claudia Göröcâ, Maky Göröcâ, Denis Lagrace, Hanna-May Porlon, Haris Haka Resic, Abtin Sarabi.
Argument
Les peintures rupestres du Paléolithique témoignent à la fois du rapport fantasmatique et très concret que les humains entretenaient avec les animaux, qui étaient le fondement de leur univers : empathie profonde, éthologie poussée, conscience de leur nécessaire présence pour survivre, crainte face à leur dangerosité et leur très grand nombre. Comme eux et par eux, vivre et mourir. Tuer et renaître.
Renaître animal est une relation chorégraphique entre un danseur-manipulateur et des marionnettes au sens large du terme : masques, accessoires portés, excroissances du corps, ombres... qui sont autant d’évocations d’animaux dont la plupart se sont éteints à la fin de la dernière glaciation : rhinocéros laineux, ours des cavernes, cerf mégacéros, lion des cavernes, cheval de Prejwalski, mammouth, aurochs…
Processus et dispositif
Renaître animal est pensé en plusieurs étapes :
1 - Une phase de recherche, en ateliers et résidences, basée sur l’expérimentation des matériaux (corps, mouvement, matières, masques-marionnettes-accessoires, objets sonores) qui fera émerger plusieurs formes brèves de type performance ou action déambulatoire, chacune mettant en jeu interprètes et marionnettes, accompagnés
d’un musicien en direct et en dialogue avec une bande son pré-établie mais modulable. Elles seront présentées dans les lieux de résidence.
2 - Dans un second temps ces pièces autonomes seront proposées d’une part dans des lieux dédiés à l’art contemporain, dans des musées consacrés à l’art paléolithique, ou encore à l’anthropologie, aux sciences naturelles, et d’autre part dans des lieux urbains en extérieur, non-conventionnels pour le théâtre.
3 - Le tissage de ces pièces courtes et complémentaires permettra de construire un spectacle modulaire, évolutif, adapté à ces divers lieux de représentation.
Il aboutira à une forme longue de plus d’une heure qui sera pensée pour être destinée plus spécifiquement aux salles de théâtre, réunissant l’ensemble des interprètes, des marionnettes et bénéficiant d’une scénographie fruit de la recherche plastique, comme de la recherche visuelle et sonore des étapes précédentes. Elle pourra cependant,
être adaptée à d’autres espaces en extérieur.
Ce processus de travail est basé sur un aller-retour constant entre les trois composantes du projet : la dimension plastique (scénographie, masques, marionnettes, recherches dessinées),
la dimension sonore (plusieurs pièces courtes construites à partir d’un environnement de sons d’animaux, de lithophones ou autres percussions et instruments).
le travail sur le plateau avec les danseuses-danseurs-comédiens-manipulateurs, le ou les musiciens improvisateurs.