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Conception et mise en scène : Joëlle Noguès.
Écriture : Joëlle Noguès, Giorgio Pupella, Hugo Querouil
Création musique : Camille Secheppet et Arthur Daygue
Création lumière : Myriam Bertol
Régie son : Nicolas Carrière
Paysage sonore : Giorgio Pupella
Construction masques et marionnettes : Polina Borisova
Interprètes : Anaïs Chapuis, Kristina Dementieva ou Julie Antoine, Giorgio Pupella
Musique en direct : Arthur Daygue

Production : Odradek/Compagnie Pupella-Noguès
Coproduction : Théâtre Molière Sète – Scène Nationale Archipel de Thau./ Soutiens et aides : ESNAM, école supérieure nationale de arts de la Marionnette de Charleville-Mézières (dispositif AEDE) ; Conseil Régional Occitanie ; Conseil Départemental Haute Garonne ; Mairie de Toulouse ; Odyssud, Scène conventionnée Blagnac ;Théâtre de la Licorne Pôle européen, Dunkerque./ Remerciements : La Nouvelle Digue, Compagnie 111/Aurélien Bory- Théâtre Garonne – Toulouse
Créé au Centre Léo Malet -Mireval, Pôle Enfance et Jeunesse /Théâtre Molière Scène Nationale de Sète.

Spectacle sans parole, musique et bruitages en direct

Lorsque nous pensons au sauvage, nous pensons généralement à tout ce qui n’est pas civilisé, à tout ce qui appartient à la nature brute et parfois hostile, à tout ce qui se tient hors de notre propre horizon, et où s’entremêlent des images de forêt obscure, de bêtes fauves.
Dans Gula Ben, une très jeune femme adolescente est catapultée dans un monde qu’elle ne connaît pas, une forêt. Elle a avec elle, un gros sac, le sac de l’enfance. Des sons et des apparitions inquiétantes provoquent sa peur. Elle doit survivre, se protéger. Curieuse elle arpente la forêt, cartographiant son territoire. Que désire-t-elle voir ? Elle cherche le loup.

Mise en scène et dramaturgie

Gula Ben est une pièce dont la trame textuelle a été élaborée en amont et pendant les répétitions, mais il n y a pas de texte proféré pendant son déroulement.

C’est un théâtre de masques et marionnettes où tout passe par le corps des interprètes. Les masques fixes permettent un jeu expressif et direct et aident en même temps les spectateurs à passer les différentes échelles : c’est le même visage d’adolescente qui est porté par les comédiennes et qu’on retrouve sur les marionnettes manipulées.

Le travail de lumière créé une atmosphère d’inquiétude et d’attente dans cette forêt suggérée par les troncs suspendus, une atmosphère en perpétuel changement.

La musique jouée en direct, charge les actions d’une forte charge émotionnelle (guitare électrique) et souligne les moments forts de bascule des situations, tandis qu’à d’autres moments la clarinette laisse surgir des instants suspendus, aux aguets.

Le paysage sonore est enrichi par les bruitages en direct, réalisé surtout à partir d’éléments naturels, et donnent à entendre ce qu’on ne voit pas.

Critiques

Anna Zisman, Zibeline, novembre 2018

« Gula Ben est un spectacle qui manie les corps, où l’énergie passe de l’un à l’autre, mettant dans tous ses états l’héroïne perdue dans la forêt. Un entre-deux comblé par des allers et retours entre ses différentes tailles (humaine, poupée), qui lui permettent d’attraper des restes d’enfance et de glaner le frisson de la rencontre avec le loup. Au changement d’échelle de tailles s’ajoutera alors le dédoublement, belle allégorie des troubles de l’adolescence. Chaperon, Blanche, Princesse, qu’importe son nom, à coups de selfies et d’introspections répétées, sera bientôt prête, et armée de la poésie de l’enfance, elle n’aura pas peur. »

Gladys Ventrepotte, Le clou dans la planche, novembre 18

« Ce théâtre visuel donne la part belle à cette scénographie de troncs de plusieurs dimensions qui ne touchent pas le sol ; elle apporte au plateau une dimension supplémentaire, une multiplication des profondeurs selon l’emplacement des corps et des marionnettes. Ajoutez à cette richesse formelle les textures produites par les musiciens à vue, et vous obtenez un véritable théâtre de sensations et d’images, fonctionnant par empreintes. Entre onirisme et
cauchemar, réalisme et apparitions, de très beaux tableaux émergent et composent une poésie muette, dont les seuls mots prononcés sont cette ritournelle enfantine, interprétée à la marge de l’étrange : « Promenons-nous dans les bois… ».